En Turquie, un tribunal a prononcé des peines de prison à vie contre trois personnes pour le meurtre d’une fillette de huit ans, un cas qui avait profondément troublé le pays. Parmi les condamnés se trouvaient des membres de la famille de la victime, selon un journaliste présent lors du verdict.
Le corps de Narin Guran, disparue depuis 19 jours, avait été découvert en septembre dans une rivière, à proximité de son village natal. La petite vivait avec sa famille dans cette localité de la province de Diyarbakir, avant que sa disparition ne suscite une intense émotion nationale.
Après une audience marquée par des tensions, la mère, le frère aîné et l’oncle de Narin ont été reconnus coupables de “meurtre délibéré en collaboration”. Le tribunal a également prononcé une peine de prison pour un autre suspect, Nevzat Bahtiyar, qui avait avoué son implication dans le crime.
L’enquête, dirigée par le parquet de Diyarbakir, avait conduit à la mise en garde à vue de 21 personnes, dont les parents et le frère aîné de la victime. Les autorités avaient agi face aux soupçons pesant sur les membres de la famille.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait exprimé son choc sur les réseaux sociaux. “La triste nouvelle de Narin, qui a été brutalement assassinée, nous a tous profondément blessés”, avait-il déclaré, promettant un suivi personnel du procès pour s’assurer que justice soit rendue.
L’affaire avait provoqué un émoi considérable en Turquie, avec de nombreuses personnalités rejoignant la campagne “Retrouvez Narin” sur les réseaux sociaux. L’arrestation de l’oncle de Narin avait été motivée par de “forts soupçons” de son implication dans le meurtre.
Des organisations féministes avaient appelé à des rassemblements dans plusieurs villes pour protester contre ce crime. Ces manifestations soulignaient l’indignation collective face à la tragédie et la demande de justice pour la jeune Narin.
