Deux individus ont été inculpés et soumis à un contrôle judiciaire pour avoir piraté Uber Eats, causant un préjudice estimé à 2,4 millions d’euros, selon le parquet de Paris. Les arrestations ont eu lieu à Saint-Nazaire et à Nanterre, impliquant des gains suspects de 2 500 et 71 300 euros respectivement.
Un canal sur Telegram, appelé “Fast Eats”, proposait des commandes Uber Eats à moitié prix. Selon le parquet, les suspects récupéraient ainsi 50% de la valeur des commandes, tout en obtenant le remboursement complet de la part d’Uber Eats, grâce à l’utilisation de comptes multiples.
Les suspects utilisaient un programme automatisé pour créer de nouveaux comptes et obtenir des remboursements frauduleux sur les commandes. Le parquet a révélé que pas moins de 137 000 comptes frauduleux avaient été identifiés, mettant en lumière l’ampleur de l’escroquerie.
En outre, le canal Telegram proposait une “tech”, une formation vendue entre 300 et 500 euros, destinée à enseigner aux novices comment réaliser des escroqueries similaires. Cette formation constituait une partie intégrante du modèle économique frauduleux mis en place.
Uber Eats a porté plainte en avril dernier pour escroquerie en bande organisée, suite aux remboursements frauduleux de commandes de repas débutés en janvier 2022. Le montant total du préjudice causé par ces activités illégales est estimé à 2,4 millions d’euros sur une période de près de deux ans.
L’enquête se poursuit pour déterminer l’étendue complète de l’opération et identifier d’éventuels complices. Les autorités continuent de surveiller les plateformes en ligne pour prévenir d’autres tentatives similaires de fraude à l’avenir.