Accord UE-Mercosur : comprendre la grogne des agriculteurs
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Accord UE-Mercosur : comprendre la grogne des agriculteurs


Si le traité entre l’Union européenne et le Mercosur voyait le jour, jusqu’à 99.000 tonnes de bœuf non conformes aux normes européennes pourraient entrer sur le marché européen. Ce projet d’accord soulève de vives critiques, particulièrement en France, où agriculteurs et politiques s’inquiètent.

Le Mercosur, regroupant le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie, souhaite intensifier les échanges commerciaux avec l’UE, visant un marché de plus de 700 millions de consommateurs. Cependant, l’accord est critiqué pour ses conséquences potentielles sur l’agriculture européenne.

L’accord prévoit une suppression de 90% des droits de douane pour favoriser les échanges. Les produits européens tels que les voitures et le vin pourraient entrer sur le marché sud-américain avec moins de taxes, tandis que les produits agricoles américains gagneraient un accès préférentiel à l’Europe.

L’importation de produits agricoles, notamment de la viande bovine brésilienne et argentine, suscite des craintes. Les pratiques agricoles de ces pays, utilisant des pesticides et antibiotiques interdits en Europe, posent des questions de sécurité alimentaire et environnementale.

Les agriculteurs français, représentés par la FNSEA, s’opposent fermement à cet accord. Arnaud Rousseau, son président, critique la concurrence déloyale qu’il engendrerait. La question de la traçabilité et du respect des normes européennes reste une préoccupation majeure.

Sur le plan politique, l’opposition à l’accord est unanime en France. Deux cents députés ont signé une tribune exhortant le Président à rejeter le traité. Ils soulignent l’importance de protéger l’agriculture nationale face à la concurrence internationale.

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a exprimé ses préoccupations quant à l’impact de cet accord sur l’agriculture française. Il appelle à des mesures pour protéger les agriculteurs et garantir leur subsistance. Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, confirme l’opposition française, déclarant que “cet accord ne sera pas signé à Rio dans quelques jours”.

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