Le gouvernement australien s’apprête à introduire une législation interdisant aux jeunes de moins de 16 ans l’accès aux réseaux sociaux. Cette initiative répond aux critiques concernant la protection insuffisante des utilisateurs vulnérables sur ces plateformes. Les entreprises technologiques seront tenues de vérifier l’âge des utilisateurs sous peine de sanctions financières.
Anthony Albanese, Premier ministre australien, a souligné les dangers que les réseaux sociaux représentent pour la jeunesse, affirmant qu’ils causent beaucoup de tort. La proposition sera discutée avec les dirigeants des États et territoires avant d’être présentée au Parlement d’ici la fin du mois.
Les entreprises concernées devront s’assurer que les utilisateurs respectent l’âge minimum requis, mais aucune sanction ne sera imposée aux jeunes ou à leurs parents. Les plateformes disposent d’un délai d’un an pour mettre en place les mesures de vérification nécessaires.
Meta, qui possède Facebook et Instagram, a exprimé sa volonté de se conformer aux nouvelles restrictions d’âge imposées par le gouvernement australien. Cependant, des doutes subsistent quant à la faisabilité technique de ces vérifications d’âge.
Toby Murray, chercheur à l’université de Melbourne, a exprimé des réserves sur l’efficacité des méthodes actuelles de vérification, soulignant qu’elles peuvent être contournées facilement et posent des problèmes de confidentialité.
D’autres pays ont déjà adopté des restrictions similaires. La Floride et l’Espagne ont mis en place des lois limitant l’accès des jeunes aux réseaux sociaux, bien que les méthodes de vérification ne soient pas encore définies. La Chine exige une identification stricte pour garantir le respect des restrictions d’âge.