Mercredi, le candidat républicain a triomphé dans plusieurs États clés, dépassant les 270 grands électeurs nécessaires pour obtenir la présidence des États-Unis. Ce retour marque un événement historique, quatre ans après son départ de la Maison Blanche.
Donald Trump a été réélu président des États-Unis, battant sa concurrente démocrate, Kamala Harris. Jeudi, depuis la Floride, il a proclamé avoir obtenu une “victoire politique jamais vue” dans l’histoire américaine. Les résultats ont été annoncés plus rapidement que prévu.
Le candidat populiste a remporté la victoire dans quatre des sept États pivots, cruciaux pour le résultat de l’élection présidentielle de 2024. Ces victoires lui assurent un retour au Bureau ovale dès l’année prochaine, huit ans après son premier mandat.
Actuellement, Donald Trump détient 277 voix de grands électeurs, surpassant de sept voix le seuil requis. Il a sans surprise gagné les voix des 40 grands électeurs du Texas, 30 de Floride et 17 de l’Ohio, mais aussi dans des États clés comme la Caroline du Nord, la Géorgie, la Pennsylvanie et le Wisconsin.
Ce succès représente une renaissance politique pour le milliardaire de 78 ans, après sa défaite électorale qu’il n’a jamais acceptée. Son retour intervient également après l’assaut du Capitole en 2021 et plusieurs inculpations pénales, dont celle pour complot contre l’État.
Malgré les accusations criminelles et le verdict de culpabilité pour “falsification comptable”, sa cote de popularité demeure intacte. Ses partisans dénoncent une persécution politique, rejetant les critiques qui le qualifient de “repris de justice”.
La campagne électorale a été marquée par des violences et des tentatives d’assassinat contre Trump. En juillet, lors d’un meeting en Pennsylvanie, il a été attaqué par balles, mais a rapidement repris la parole, galvanisant ses partisans.
Donald Trump a continué de parcourir les États pivots, répétant ses slogans et affirmations controversées sur l’immigration. Il a également ciblé Kamala Harris avec des critiques parfois racistes et misogynes. Les deux candidats se sont affrontés lors d’un seul débat en septembre.
Malgré le débat difficile, Trump a refusé d’autres face-à-face, une stratégie qui s’est avérée gagnante. Son discours s’est durci au fil du temps, qualifiant ses opposants d'”ennemis de l’intérieur” et dépeignant une Amérique en déclin moral et économique.
Dans les dernières semaines de campagne, il a intensifié ses efforts pour rallier les électeurs indécis. À New York, il a accusé Harris d’avoir “détruit le pays” lors d’un grand rassemblement, renforçant sa rhétorique provocatrice.
Il a contesté les résultats passés en évoquant des “fraudes” électorales, sans preuve, et a refusé de s’engager à reconnaître une éventuelle défaite. Sa victoire pose la question de la direction que prendra l’Amérique sous sa nouvelle présidence.
Le président élu envisage de prolonger les réductions d’impôts et de développer la production énergétique pour contrer l’inflation. Il projette aussi d’imposer des taxes élevées sur les importations, notamment celles en provenance de Chine.
En matière d’immigration, Trump propose de lancer “la plus grande opération d’expulsions de l’histoire des États-Unis”, ciblant 11 millions d’étrangers sans papiers. Ses promesses suscitent des interrogations sur leur mise en œuvre et leurs conséquences.