Un gardien de prison ébouillanté en Guadeloupe et opéré d'urgence
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Un gardien de prison ébouillanté en Guadeloupe et opéré d’urgence


Un incident grave a eu lieu au centre pénitentiaire de Baie-Mahault, en Guadeloupe, où un surveillant a été attaqué par un détenu. L’agresseur a utilisé de l’eau chaude pour ébouillanter l’employé, nécessitant une intervention chirurgicale d’urgence pour soigner des brûlures sévères au bras gauche.

Alexandra Onfray, procureure adjointe à Pointe-à-Pitre, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour blessures volontaires avec arme par destination. Cette enquête vise à établir les circonstances de l’agression et déterminer les sanctions appropriées. La garde à vue du détenu devrait débuter rapidement.

Eric Pétilaire, délégué CGT pénitentiaire, a fermement condamné l’agression, la qualifiant de “très, très grave”. Il souligne la nécessité de ne pas laisser de tels actes impunis. “Nous n’allons pas laisser passer ça”, a-t-il déclaré, insistant sur l’urgence de la situation.

Le détenu impliqué est décrit comme ayant un “profil violent”, avec des antécédents judiciaires. Il a déjà été condamné pour des violences par le tribunal correctionnel de Basse-Terre. Selon Pétilaire, le suspect aurait utilisé un cuiseur de riz pour chauffer le liquide.

Cet incident s’inscrit dans une série d’agressions similaires survenues dans cette prison. Pétilaire a précisé que c’est le troisième surveillant ébouillanté en dix ans, et que c’est la deuxième fois que l’agresseur est originaire de Guyane. La sécurité a dû intervenir pour maîtriser le détenu.

La surpopulation carcérale à la prison de Baie-Mahault est une préoccupation persistante, avec une capacité d’accueil largement dépassée. Cette situation a été dénoncée à plusieurs reprises par les syndicats, soulignant les risques accrus pour le personnel.

Face à ces événements, la direction de la prison n’a pas souhaité s’exprimer. Toutefois, Pétilaire a demandé le transfert du détenu pour garantir la sécurité des surveillants. Les conditions de détention et le manque de moyens de sécurité sont au cœur des préoccupations.

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