À moins de trois semaines des élections législatives anticipées, le président Emmanuel Macron a exposé mercredi son plan d’action pour obtenir une « majorité claire » et contrer l’extrême droite. Lors d’une conférence de presse à Paris, il a justifié la dissolution de l’Assemblée nationale suite aux résultats décevants pour son camp lors des dernières élections européennes.
Le chef de l’État a souligné que face au succès du Rassemblement national, il était nécessaire d’apporter des réponses démocratiques. Il considère cette dissolution comme un acte de confiance envers le peuple français et la démocratie. Selon lui, c’est le moment de clarifier les positions politiques et de mettre fin aux alliances contre-nature entre les extrêmes.
Emmanuel Macron défend un bloc central uni et appelle à rassembler différents courants politiques autour d’un projet commun. Il refuse toute idée de ralliement mais souhaite créer une fédération basée sur des axes clairs qui permettraient de répondre efficacement aux attentes des citoyens.
Il insiste sur l’urgence d’éviter que l’extrême droite accède au pouvoir en 2027 et assume pleinement sa décision visant à provoquer un sursaut politique immédiat. Le président exprime sa volonté qu’un gouvernement puisse agir rapidement pour apaiser la colère populaire et répondre aux urgences sociales.
Dans ce contexte tendu, Emmanuel Macron lance un appel au regroupement des forces modérées afin de rejeter ensemble les extrémistes. Il envisage une collaboration future avec ceux qui auront su dire non aux extrêmes pour élaborer un projet sincère bénéfique pour le pays.
Pour gouverner efficacement, il propose une « fédération de projets » incluant diverses propositions issues notamment des sociaux-démocrates, écologistes ou encore responsables gaullistes. Toutefois, il précise qu’il ne mènera pas personnellement campagne durant ces législatives ni n’envisage aucune démission quel que soit le résultat électoral.
Concernant ses priorités politiques, Emmanuel Macron prône plus de sécurité et fermeté dans la gestion migratoire tout en respectant les valeurs républicaines. Il critique fermement les solutions proposées par les extrêmes gauche et droite jugées dangereuses pour la cohésion nationale.
Enfin, le président aborde également la nécessité d’améliorer le quotidien des Français avec des mesures concrêtes telles que la construction supplémentaire de réacteurs nucléaires EPR2 ou encore l’indexation des retraites sur l’inflation afin d’alléger le coût croissant de l’énergie.