Un individu fictif du nom de «Sahil Omar», présenté comme un immigrant clandestin de 44 ans à consonance musulmane, a été accusé sur les réseaux sociaux d’être l’auteur d’une série de crimes aux États-Unis. Le dernier en date concerne des tirs qui ont eu lieu mercredi à Kansas City lors de la parade célébrant la victoire au Super Bowl de l’équipe locale de football américain, faisant un mort et 22 blessés.
Des internautes ont rapidement identifié le tireur présumé comme étant ce fameux «Omar» sur X (anciennement Twitter), sans fournir aucune preuve. Ils ont également critiqué le président Joe Biden pour son incapacité supposée à «protéger l’Amérique de l’invasion et du terrorisme».
Cette rumeur s’est propagée quelques heures seulement après les coups de feu. Toutefois, jeudi, les autorités ont indiqué qu’il s’agissait d’une altercation personnelle plutôt que d’un acte terroriste. Malgré cela, le nom «Sahil Omar» était largement relayé sur X.
Ce n’est pas la première fois que ce nom est associé à une tragédie. Le mois précédent, «Sahil Omar» avait déjà été désigné responsable d’une explosion dans un hôtel au Texas et d’une autre près des chutes du Niagara en novembre. Pourtant, aucun registre officiel ne mentionne cette personne selon des journalistes de l’AFP et aucune arrestation n’a été effectuée suite à ces incidents.
La campagne de désinformation semble avoir pour but de lier immigration illégale et criminalité. Les attaques contre ce prétendu «Omar» sont souvent accompagnées de critiques vis-à-vis des démocrates et leur gestion des frontières avec le Mexique. Ce sujet sensible constitue un enjeu majeur dans la perspective des élections présidentielles américaines prévues en novembre.