Mercredi, une fuite d’eau radioactive a été détectée dans la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, au Japon. L’incident n’a pas entraîné de contamination hors du site, selon l’opérateur Tepco. La fuite concernait 5,5 m3 d’eau non traitée par le système ALPS qui élimine les substances radioactives des eaux récupérées sur place.
La situation a rapidement été maîtrisée, un ouvrier ayant stoppé la fuite environ vingt minutes après sa découverte lors du nettoyage des tuyaux d’échappement. Selon Tepco, cette eau pourrait contenir des isotopes dangereux comme le césium 137 et le strontium 90. Des mesures sont prises pour retirer le sol contaminé suite à cet incident.
Il est important de rappeler que la catastrophe initiale remonte à onze ans auparavant, lorsque la centrale fut ravagée par un tsunami dévastateur en 2011. Le processus de décontamination et de démantèlement s’étendra encore sur plusieurs décennies avec les étapes les plus complexes toujours devant nous.
L’été passé, sous l’autorisation de l’AIEA, le Japon a commencé à libérer progressivement dans l’océan Pacifique plus d’un million de mètres cubes d’eau traitée issue de la centrale. Ce processus devrait se poursuivre jusqu’au début des années 2050 et serait sans risque pour l’environnement marin et la santé publique selon le Japon et l’AIEA.
Cependant, cette affirmation ne fait pas consensus international. La Chine et la Russie ont exprimé leurs inquiétudes quant aux répercussions potentielles sur leur propre environnement marin et ont suspendu toutes importations de produits marins japonais.
Parallèlement à cela, un autre incident impliquant un site nucléaire japonais s’est produit jeudi : une émission de fumée et d’étincelles a été observée dans un tuyau d’échappement lié au démantèlement du réacteur de la centrale nucléaire de Tsuruga.