L’Angola a pris la décision stratégique de se retirer de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dans un contexte marqué par un désaccord sur les quotas de production pétrolière. Le pays estime qu’il est essentiel de « se concentrer davantage » sur la poursuite de ses propres objectifs nationaux en matière de production pétrolière.
Le ministre des ressources naturelles, du pétrole et du gaz, Diamantino de Azevedo, a exprimé cette position lors d’une intervention sur la chaîne de télévision publique TPA.
Il a souligné que « Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu d’influence sur les quotas », mais que rester membre de l’Opep impliquerait de « subir les conséquences » de la décision collective de respecter les quotas de production imposés.
Selon le ministre, en se conformant aux directives de l’Opep, l’Angola serait « contraint de réduire sa production », ce qui représenterait une entrave directe à la stratégie nationale qui vise à « éviter toute baisse et à respecter les contrats » déjà en place.
Cette annonce fait suite à une récente décision de l’Opep d’assigner à l’Angola un quota de production de 1,11 millions de barils par jour. Ce quota a été fermement contesté par l’Angola, qui a fixé son propre objectif de production à 1,18 millions de barils par jour, montrant ainsi une divergence claire entre les objectifs de l’Opep et ceux du pays africain.
En conséquence de ce retrait, l’Angola pourra désormais orienter sa production pétrolière selon ses propres besoins et stratégies de développement économique, sans avoir à se conformer aux limitations qui auraient pu être imposées par l’Opep.
En conclusion, cette décision illustre la volonté de l’Angola de reprendre le contrôle de sa politique énergétique et de maximiser l’exploitation de ses ressources naturelles. Elle reflète également les tensions qui peuvent surgir au sein d’organisations internationales lorsque les intérêts nationaux entrent en conflit avec les décisions collectives.