Le chef de l’État allemand, Frank-Walter Steinmeier, a fait une demande poignante ce mercredi. Lors d’une visite à Songea, un site connu pour le massacre de Maji-Maji (Maï-Maï) au début du XXe siècle, il a demandé le « pardon » pour les atrocités commises par les forces coloniales de son pays en Tanzanie.
« Je m’incline devant les victimes de la domination coloniale allemande », a déclaré Steinmeier, exprimant de profonds remords pour les actions passées de sa nation.
Les paroles de Steinmeier n’ont pas été prononcées à la légère. Ils étaient des excuses directes pour l’horrible violence et l’exploitation qui ont eu lieu sous la domination coloniale allemande en Tanzanie.
La rébellion des Maji-Maji, qui a eu lieu au début du XXe siècle, a été l’un des mouvements de résistance les plus importants contre la domination coloniale en Afrique. La rébellion a été brutalement écrasée par les forces coloniales allemandes, entraînant la mort de dizaines de milliers de Tanzaniens.
Dans son discours sincère, Steinmeier a reconnu l’immense souffrance infligée au peuple tanzanien par les forces coloniales allemandes. “Et en tant que président allemand, je voudrais demander pardon pour ce que les Allemands ont fait à vos ancêtres ici”, a-t-il déclaré, exprimant son profond regret et cherchant l’expiation pour le sombre passé de son pays.
Ses paroles n’ont pas été simplement prononcées ; elles ont été diffusées dans toute l’Allemagne. Le texte du discours de Steinmeier a été partagé par ses services en Allemagne, veillant à ce que son message de contrition et de reconnaissance des torts passés parvint à ses compatriotes.
Cette reconnaissance et ces excuses publiques sont des étapes importantes pour aborder et se réconcilier avec les chapitres sombres de l’histoire coloniale de l’Allemagne.