Depuis quatre jours, les banlieues sont secouées par des émeutes suite à la mort tragique du jeune Nahel, âgé de seulement 17 ans. Ce dernier a été tué par la police après avoir refusé d’obtempérer lors d’un contrôle routier. Face à cette situation, il est important de remédier au véritable problème lié à la cassure et au fossé créé entre la police et les banlieues par la suppression de la police de proximité en 2003 par Nicolas Sarkozy alors ministre de l’intérieur.
Cette décision a entraîné une distance entre les forces de l’ordre et les populations, transformant ainsi la police en une simple force d’intervention et de contrôles. Cette évolution a engendré une mauvaise image mutuelle tant pour la police que pour les habitants des banlieues.
Avant la suppression de la police de proximité, celle-ci tissait des liens avec les habitants des quartiers défavorisés. Les policiers jouaient parfois même au football avec eux, créant ainsi un climat de confiance mutuelle et étaient sollicités pour des conseils, des problèmes divers, etc. Ces interactions permettaient aux forces de l’ordre d’être davantage respectées et appréciées par les résidents des banlieues. Malheureusement, depuis leur suppression, ces relations se sont détériorées progressivement.
La conséquence directe de cette rupture est, d’une part, une méfiance grandissante envers la police chez certains jeunes issus des quartiers populaires. Ils perçoivent désormais les agents comme étant uniquement présents pour intervenir violemment lorsqu’une situation dégénère. Cette vision négative renforce alors leur sentiment d’exclusion sociale et alimente leur colère face à ce qu’ils considèrent comme une injustice permanente.
D’autre part, cette situation ne fait pas non plus honneur à l’image que beaucoup de policiers ont des banlieusards, puisqu’ils sont coupés d’eux et n’en connaissent que ce qu’ils voient lors des interventions, n’en gardant alors qu’une image souvent négative.
Les émeutes et les violences qui en découlent ternissent l’image de ces quartiers populaires, déjà stigmatisés par la société. Ces actes ne font que renforcer les préjugés existants et perpétuent un cercle vicieux où la violence engendre davantage de violence.
Il est donc primordial de rétablir une relation de confiance entre la police et les populations des banlieues. La réintroduction d’une police de proximité est la solution nécessaire pour renouer le dialogue avec les habitants et favoriser ainsi une meilleure compréhension mutuelle. Il est essentiel que chacun puisse se sentir respecté et entendu dans des situations délicates afin d’éviter de nouvelles tragédies comme celle ayant coûté la vie à Nahel.
Il est donc indéniable que la suppression de la police de proximité a contribué à creuser un fossé entre les forces de l’ordre et les résidents des banlieues. Cette distance a entraîné une mauvaise image tant pour la police que pour les jeunes issus de ces quartiers défavorisés. Il est nécessaire de restaurer un climat de confiance en rétablissant une véritable communication entre les parties. Seul ce rapprochement permettra d’envisager un avenir plus serein pour tous.