Un salarié qui abandonne son poste de travail sera présumé démissionnaire selon un nouveau décret
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Un salarié qui abandonne son poste de travail sera présumé démissionnaire selon un nouveau décret

Un nouveau décret publié au Journal Officiel stipule qu’un salarié qui abandonne son poste de travail et ne le reprend pas deux semaines après une mise en demeure sera considéré comme démissionnaire, sauf exceptions.

Cette disposition a été votée fin 2022 dans la loi assurance chômage. Jusqu’à présent, les employés qui cessaient de travailler sans justification étaient généralement licenciés pour faute par leur employeur et pouvaient toucher l’assurance chômage.

Cependant, cette présomption de démission ne s’applique pas si le salarié invoque des raisons médicales, l’exercice du droit de retrait ou du droit de grève, le refus d’exécuter une instruction contraire à une réglementation ou une modification de son contrat de travail à l’initiative de l’employeur.

Selon une étude récente, les abandons de poste représentaient 71% des motifs de licenciement pour faute grave ou lourde au premier semestre 2022. Les secteurs les plus touchés par ce phénomène sont le commerce, le transport et l’entreposage avec 41 000 salariés ayant abandonné leur CDI et ont été licenciés au premier trimestre 2022.

Cela représente ainsi 18% des ruptures involontaires de CDI et 7% des fins de CDI. Les abandons de poste représentent seulement 5% des fins de CDI, loin derrière les démissions (43%), les ruptures conventionnelles (12%), les fins de périodes d’essai (12%) et autres licenciements (11%).

Dans les trois mois suivant l’abandon de leur CDI, 55% des personnes s’inscrivent à Pôle emploi et 43% ouvrent un nouveau droit à l’assurance chômage. Le retour à l’emploi se fait assez rapidement pour les salariés ayant abandonné leur CDI avec 37% accédant au moins une fois à un nouvel emploi dans les trois mois qui suivent leur abandon de poste.

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