Des astrobiologistes proposent de rechercher la vie dans des particules de poussière spatiale provenant d'exoplanètes
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Des astrobiologistes proposent de rechercher la vie dans des particules de poussière spatiale provenant d’exoplanètes

Un astrobiologiste de l’université de Tokyo propose de rechercher la vie dans des particules de poussière spatiale arrachées à des exoplanètes et voyageant vers le système solaire. Ces grains de poussière pourraient contenir des biosignatures de la vie qui a existé sur leur planète d’origine.

Cette poussière spatiale est produite suite à des collisions entre des astéroïdes et des exoplanètes. Lorsqu’un objet cosmique fonce à des vitesses vertigineuses dans l’espace intersidéral, il peut entrer en collision avec l’une ou l’autre exoplanète qu’il croise sur son chemin. Dans certains cas, une éjection de matière de l’exoplanète touchée par l’impact peut se produire.

Une fois propulsés dans l’espace, ces matériaux provenant de l’exoplanète percutée peuvent alors voyager sur de très grandes distances et durant une très longue période. Cette matière pourrait théoriquement contenir des traces directes ou indirectes d’une vie potentielle présente sur l’exoplanète touchée par l’impact.

Pour les astrobiologistes, la poussière peut être une véritable mine d’or pour rechercher des possibilités de vie extraterrestre en dehors de tout contexte technologique.

Lorsqu’un astéroïde suffisamment gros entre en collision avec une planète abritant une forme de vie potentielle telle que des microorganismes, de grosses quantités de matière peuvent se retrouver éjectées dans l’espace.

Il pourrait alors être tout à fait possible que des microorganismes “tués” suite à la collision ou des microorganismes fossilisés se retrouvent piégés dans les éjectas. Ces éjectas peuvent se constituer de morceaux de toute taille et peuvent se comporter de manière bien différente.

Ces particules de poussière pourraient échapper à l’attraction de leur planète et s’échapper de leur système extrasolaire. Une fois libérées de l’influence de leur soleil, ces poussières pourraient alors voyager jusqu’à notre système solaire et jusqu’à la Terre. Cependant, une fois dans l’espace intersidéral, ces particules peuvent avoir d’énormes distances à parcourir pour atteindre la Terre et subir des conditions dantesques.

Il est possible que de la poussière spatiale provenant d’autres mondes se trouve déjà sur la Terre, en quantité plus importante qu’on pourrait le croire. Ces grains de poussière pourraient se trouver “conservés” dans les glaces de l’Antarctique ou dans des sédiments du plancher océanique. Actuellement, il est assez difficile de faire la distinction entre les matériaux provenant de notre système solaire et les matériaux provenant d’un système extrasolaire.

Il existe actuellement des systèmes faisant intervenir un matériau qu’on appelle aérogel pour récupérer de la poussière spatiale. Les particules de poussière collectées de cette manière ne subissent pas de destruction thermique puisqu’elles sont lentement ralenties par l’aérogel. La mission Stardust de la NASA était équipée d’un système à aérogel pour ramener sur Terre des particules de poussière de la queue de la comète 81P/Wild.

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