Plus de 150 membres du clergé catholique accusés d'actes pédophiles dans le Maryland selon un rapport officiel
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Plus de 150 membres du clergé catholique accusés d’actes pédophiles dans le Maryland selon un rapport officiel

Le procureur du Maryland, Anthony Brown, a présenté un rapport sur la pédophilie dans l’Église catholique à Baltimore le 6 avril 2023. Selon ce rapport, plus de 150 membres du clergé catholique sont accusés d’actes pédophiles sur au moins 600 enfants entre les années 1940 et 2002 dans le Maryland.

Les autorités soulignent la « complicité » de la hiérarchie ecclésiastique qui a refusé de prendre en compte les allégations de violences sexuelles sur des enfants. L’Église se contentait de déplacer les personnes mises en cause vers des postes où elles travaillaient parfois de nouveau près d’enfants.

Le rapport, fruit d’une investigation ouverte en 2018, porte sur l’archidiocèse de Baltimore, tout près de la capitale Washington. Les autorités notent que le nombre réel de victimes est sans doute bien plus élevé, car seule une faible proportion des viols est signalée. Bien qu’officiel, ce rapport n’a pas valeur d’inculpation.

En 2018, une enquête des services du procureur de Pennsylvanie avait mis au jour des actes pédophiles commis par plus de 300 « prêtres prédateurs » sur au moins 1 000 enfants et couverts par l’Église catholique. Ce rapport avait suscité une onde de choc aux États-Unis, et de nombreux États avaient, à leur tour, découvert des milliers d’autres victimes.

Pour sa propre investigation, le bureau du procureur du Maryland s’est appuyé sur des centaines de milliers de documents ainsi que des témoignages de victimes et de témoins. L’écrasante majorité des personnes mises en cause sont nommées, mais la plupart d’entre elles sont décédées et ne pourront donc pas être poursuivies.

Après la publication de ce rapport, l’archevêque William Lori a présenté ses « plus sincères excuses » aux victimes, admettant dans un communiqué que ces « actes diaboliques [avaient] eu lieu ». Il a promis que cette « période condamnable » de l’histoire de cet archidiocèse ne serait « ni dissimulée, ni oubliée ». Des « changements radicaux » ont été décidés depuis la fin des années 1990 « pour mettre fin à ce fléau », a-t-il assuré.

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